L’usage des anti-PCSK9 est-il en passe de se démocratiser ? Alors que pour le moment l’utilisation de cette nouvelle classe d’hypolipémiant reste limitée à certaines indications biologiques d’hypercholestérolémies, l’un d’entre eux, l’evolocumab (Repatha®, laboratoire Amgen) vient d’obtenir une extension d’AMM européenne pour la prévention des évènements cardiovasculaires chez les patients atteints d'une maladie cardiovasculaire athéromateuse avérée (infarctus du myocarde, AVC ou maladie artérielle périphérique) en abaissant le LDL-C.
Cette extension d’AMM en prévention secondaire fait suite aux résultats de l’étude Fourier montrant qu’un traitement par evolocumab, associé à un traitement par statine, permet de diminuer significativement le risque d’événements cardiovasculaires (réduction additionnelle de 27 % du risque cardiaque et de 21 % du risque d’AVC) chez des patients à haut risque.
Avec cette nouvelle indication, l’agence européenne du médicament ouvre la porte à une montée en puissance des prescriptions. Avec en filigrane de nombreuses inquiétudes quant à l’explosion des coûts. Conscient du problème, le laboratoire Amgen s’est dit « prêt à travailler en partenariat avec les payeurs ».
En France, Repatha® n’est remboursé pour le moment que pour les hypercholestérolémies familiales homozygotes. Le prix public est de 226,81 euros par injection de 140 mg.
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