Dans un communiqué, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) détaille les nouvelles règles très strictes qui encadrent dorénavant la prescription d'acétate de cyprotérone (Androcur et ses génériques) dosés à 50 ou 100 mg, en raison des risques de méningiome.
Même si ces risques liés à la prise d'acétate de cyprotérone sont connus depuis plusieurs années, l'ANSM a alerté à différentes reprises en 2018 les professionnels de santé et les patients sur le sujet. Ces risques ont été mieux connus et argumentés depuis une étude conduite par l'Assurance maladie avec le service de neurochirurgie de Lariboisière (Paris).
Fiche d'information à délivrer au patient
Désormais une fiche d'information sur Androcur et ses génériques et le risque de méningiome doit être remise par le prescripteur. Cette fiche est disponible sur le site de l'ANSM et va être adressée aux médecins prescripteurs et aux pharmaciens avant fin juin.
Par ailleurs, à partir du 1er juillet et du 1er janvier 2020 pour les renouvellements, la délivrance de ces médicaments en officine est soumise à la « présentation d'une attestation annuelle d'information signée part le patient et co-signée par son médecin prescripteur », précise l'ANSM.
L'agence indique aussi qu'actuellement des courriers d'information signés par l'Assurance maladie et l'ANSM sont adressés aux médecins ayant prescrit Androcur et aux patients qui en ont bénéficié. Le contenu de ce courrier incite médecins et patients à se rencontrer pour échanger sur ce sujet, discuter du bien-fondé du traitement et les suites à donner.
L'ANSM rappelle que pour les patients débutant un traitement, une IRM cérébrale doit être réalisée. Tant que le traitement est maintenu, « une IRM doit être réalisée au plus tard 5 ans après la première IRM, puis tous les 2 ans si l'IRM précédente est normale. »
Un numéro vert 0 805 04 01 10 est accessible gratuitement du lundi au vendredi (9 h - 19 h) pour répondre aux questions des patients et de leur entourage.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation