Les hospitalisations dues au Covid-19 repartent une nouvelle fois à la hausse en France. C’est ce qui se dégage du dernier point épidémiologique de Santé publique France.
Augmentation de 5 % des admissions à l'hôpital
Le 25 mars, lors du précédent point presse hebdomadaire, la reprise de la circulation du SARS-CoV-2 ne semblait s'accompagner ni d’une augmentation des hospitalisations (qui restaient stables jusqu'à présent), ni des admissions en soins critiques (qui continuaient de chuter).
Mais au regard des données enregistrées en semaine 12, la donne semble avoir commencé à changer. Et entre le 21 et le 27 mars, les indicateurs hospitaliers ont recommencé à s’élever. À commencer par le nombre de nouvelles hospitalisations, qui a enregistré une augmentation de 5 %. De plus, les admissions en soins critiques ont elles aussi marqué une « légère hausse » (+ 2 %). Une évolution qui concerne surtout l’Île de France, les Pays de la Loire, le Centre Val de Loire et la région Auvergne Rhône-Alpes.
Si pour le moment, cette dynamique ne se traduit pas par une augmentation de la mortalité, Santé publique France renouvelle son appel à maintenir les gestes barrière (port du masque dans les espaces fermés ou de promiscuité importante, lavage des mains, aération des lieux clos), « en particulier pour protéger les plus vulnérables ».
Car la circulation du SARS-CoV-2 continue d’augmenter. De fait, le taux d’incidence du Covid-19 a encore bondi de plus de 40 % en semaine 12 par rapport à la semaine précédente, franchissant la barre des 1 000 cas pour 100 000 habitants et le R-effectif a lui aussi augmenté, pour atteindre 1,35.
L'hôpital également impacté par la grippe
L’épidémie de Covid-19 n’est pas la seule à s’intensifier. En effet, entre le 21 et le 27 mars, une « poursuite de l'augmentation de la majorité des indicateurs grippe » a également été notée, alors que la totalité des régions métropolitaines étaient déjà en phase épidémique. D’où un « un fardeau qui s’ajoute (à celui du Covid-19) sur le système de soins », souligne lors du point hebdomadaire de Santé Publique France l’épidémiologiste Sibylle Bernard-Stoeklin.
De fait, à l’hôpital, le scénario d’une épidémie grippale de faible ampleur est déjà à exclure. « Depuis la semaine 11, soit depuis deux semaines, les indicateurs hospitaliers pour la grippe ont atteint un niveau d’intensité modéré », qui pourrait s’accompagner de « plusieurs milliers d’admissions à l’hôpital par semaine », insiste Sibylle Bernard-Stoeklin.
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