LE QUOTIDIEN. Qu’est-ce qui vous a séduit dans la spécialité ?
Bertrand Leroy. C’est avant tout son aspect varié, médical et chirurgical, qui m’a attiré. On peut avoir une activité très intéressante, en ville comme à l’hôpital. Dans quelques années, j’envisage une activité en libéral, plutôt dans un cabinet de groupe.
Le travail en groupe est une réelle aspiration des jeunes ophtalmologistes ?
Oui, et pour plusieurs raisons. Cela permet d’avoir un beau plateau technique, toujours à la pointe, puisque le matériel est partagé par plusieurs ophtalmologistes et donc son coût plus facilement amorti. Le travail en cabinet de groupe permet aussi de déléguer toute la partie non médicale, notamment la gestion du personnel. Les médecins du cabinet peuvent alors se consacrer à la médecine et à la chirurgie sans perdre du temps à s’occuper des tâches administratives, pour lesquelles nous n’avons pas de formation. Enfin, le regroupement de collègues ayant des domaines d’expertise différents permet d’adresser facilement nos patients qui le nécessitent à un ophtalmologiste plus spécialisé. In fine, ce sont les patients qui en bénéficient.
Cette approche valorise ainsi la surspécialisation ?
Oui, ceci est d’autant plus important que notre formation conduit de plus en plus à une surspécialisation. Il est donc intéressant pour notre activité future de privilégier notre domaine d’expertise, pour lequel nous pouvons être à la pointe des innovations et d’adresser si besoin à nos collègues les patients relevant de leur propre surspécialité. Il s’agit en quelque sorte de rapprocher l’exercice libéral de la pratique hospitalière.
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