En quatre temps, l’auteur démystifie l’avènement de la médecine depuis 3 000 ans avant J.-C.
Du silex chirurgical au cœur artificiel, le Dr Halioua détaille les avancées de chaque époque en prenant soin d’y ajouter quelques anecdotes et portraits. Il présente la médecine traditionnelle de l’Antiquité, et le rôle marquant des Grecs, pères fondateurs de la médecine moderne au IVe siècle avant J.-C. Hippocrate formule son serment, et sa conception de la médecine fondée sur l’objectivité et la rigueur morale. Six siècles plus tard, Galien, introduit une démarche scientifique, il deviendra le plus grand médecin de l’Antiquité.
Par la suite, les médecins arabes (Rhazès, Avicenne, Averroès) deviennent la figure de proue dans l’enrichissement du patrimoine médical, notamment dans l’infectiologie. « L’Islam accorde beaucoup d’importance aux sciences. Le Coran comporte ainsi de nombreux préceptes d’hygiène alimentaire et corporelle », note l’auteur. Les médecins arabes réalisaient au Xe siècle des ablations des cancers de la langue, du sein ou de testicules. Leurs connaissances et savoir-faire seront diffusés dans la langue du Coran en Europe occidentale, encore sous le joug de l’Église. Les Arabes ont créé les premiers hôpitaux modernes, diffusé l’enseignement au lit du malade et introduisirent les prémices de la réglementation de la profession. Troisième partie de cette odyssée, la Renaissance laisse place à la diffusion du savoir anatomique grâce à l’invention de l’imprimerie. « La médecine devient une science », souligne le Dr Halioua. La chirurgie jusqu’alors interdite devient une spécialité. Enfin, au XXe siècle, la médecine contemporaine fait son apparition et la profession du médecin gagne du prestige. Le domaine de la santé publique se développe, le système hospitalier se modernise, et les spécialités notamment la chirurgie gagnent en technicité. Pour les plus curieux, l’ouvrage consacre une partie aux pathologies ayant touché des personnalités historiques comme la syphilis de Charles Baudelaire, le phimosis de Louis XVI ou la constipation de Napoléon.
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