La rééducation à l’heure de la robotique

De nombreuses perspectives, mais encore des obstacles

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Publié le 13/10/2016
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Crédit photo : PHANIE

Les technologies d’assistance à domicile sont les plus connues ; souvent coûteuses, elles restent assez mal évaluées mais constituent parfois la seule solution pour maintenir une certaine autonomie.

Les technologies utilisées spécifiquement en rééducation représentent vraisemblablement un champ plus porteur, et font appel à des domaines très variés, réalité virtuelle, robotique, techniques de programmation mais aussi à de nouveaux acteurs de la rééducation comme les robots humanoïdes qui commencent à être utilisés dans des procédures de rééducation.

Un patient plus autonome

Le recours à ces technologies se heurte à plusieurs obstacles, le coût pour certains dispositifs, l’efficacité qui reste encore pour certains à prouver scientifiquement, et l’acceptation pas toujours évidente de ces dispositifs dans une équipe de rééducation.

Ces nouvelles technologies modifient la place du professionnel de santé qui endosse un nouveau rôle de programmation assurant ainsi plus le guidage du processus que sa réalisation. Parallèlement, le patient acquiert une autonomie plus importante avec la possibilité de travailler sans la présence du thérapeute ; les modalités d’intervention se modifient puisqu’on peut transformer la réalité et permettre ainsi au patient de travailler ce qu’il ne pourrait pas faire dans un environnement normal ; il peut ainsi saisir un objet dans des conditions virtuelles, alors qu’il n’a pas assez de force pour le faire dans la réalité, ce qui permet d’agir sur les procédures d’apprentissage.

Ces systèmes technologiques permettent aussi d’enregistrer diverses données, informations d’usage d’un robot d’assistance ou d’un dispositif technologique par exemple ou informations sur la progression de la rééducation, mais toute la question reste de savoir comment traiter cette information de façon intelligente et autonome afin que le patient puisse progresser dans ses exercices. Tout un domaine de rééducation s’ouvre pour créer des systèmes intelligents afin d’aller vers une autorégulation et une progression dans les exercices en fonction des informations enregistrées.

« Actuellement, c’est plutôt dans la robotique du membre supérieur qu’il faut s’investir car c’est dans ce domaine qu’elle semble avoir le plus d’efficacité prouvée », conclut le Pr Rémy-Néris.

D’après un entretien avec  le Pr Olivier Rémy-Néris,  CHRU de Brest

Dr Maia Bovard-Gouffrant

Source : Le Quotidien du médecin: 9525