C’est un bilan de santé continetal que l’OMS réalise tous les trois ans à l’échelle du continent européen. Dans son rapport 2015 sur la santé, réalisé sur 39 pays d’Europe, elle relève d’abord de large progrès comme les niveaux de mort prématurée liés à des maladies non transmissibles (cancers, maladies cardio-vasculaires, diabète ou maladies respiratoires chroniques) qui sont en recul rapide en Europe. Mais il reste des poins préoccupants. "Les niveaux de consommation d'alcool, de tabagisme, de surpoids et d'obésité atteignent toujours des niveaux alarmants", estime l'OMS, ajoutant qu'ils "pourraient menacer ces progrès". "La région européenne enregistre les taux les plus élevés au monde en termes de consommation d'alcool et de tabagisme et, en ce qui concerne les taux de surpoids et d'obésité, elle se classe juste derrière la région des Amériques", souligne encore le rapport. Ainsi 59% de la population est en surpoids ou obèse tandis que 30% de la population fume. Selon des chiffres datant de 2010, la consommation d'alcool est de onze litres d'alcool pur par an et par personne en moyenne dans la région.
Au total, l’OMS -c’est son rôle- appelle à ne pas relacher les efforts. "Nous sommes en bonne voie mais nous ne devons pas quitter l'objectif des yeux, nous devons faire plus en matière de facteurs de risque si nous voulons vraiment atteindre les objectifs en 2020", qui visent une réduction de la mortalité prématurée de 1,5% par an d'ici là, a souligné Claudia Stein, directrice de la recherche du bureau européen de l'OMS.
"Les taux de tabagisme baissent partout mais l'obésité augmente", souligne-t-elle. "Nous ne voulons pas gagner la guerre contre l'alcool et perdre celle contre l'obésité, ou bien nous pourrions simplement effacer les progrès relevés dans ce rapport". Selon elle, si ces taux ne baissent pas, "nous risquons de remettre en cause les progrès réalisés en matière d'espérance de vie, ce qui pourrait signifier que la prochaine génération pourrait vivre moins longtemps que nous".
Autre souci de l’OMS : les différences entre les pays du vieux continent en termes d'espérance de vie à la naissance et de mortalité infantile ont diminué entre les pays de la région mais restent "inacceptablement élevées".
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