Les Outre-mer en alerte face à la dengue

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Publié le 17/12/2018
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Crédit photo : AFP

Pour faire face au risque d’une seconde vague d’épidémie de dengue à La Réunion, la réserve sanitaire est mobilisée. 61 personnes se tiennent à disposition « en vue de la préparation à leur éventuelle mission de renfort de la lutte anti-vectorielle à La Réunion » indique le Journal officiel, daté du 15 décembre.

Placés sous l’autorité du directeur général de l’Agence nationale de santé publique, deux réservistes ont déjà été mobilisés dès le 3 décembre. Ces professionnels seront mobilisés pour « dispenser des formations dans le cadre de la Lutte Anti Vectorielle (LAV) et assurer des missions de logistique et d’identification de personnels de renfort en capacité d’assurer des missions de programmation / de logistique » précise la Direction générale de la Santé (DGS).

Des craintes amplifiées à l'arrivée de l'été

Depuis le début de l’année 2018, 6 676 cas ont été identifiés comme biologiquement confirmés ou probables, dont 915 stéréotypés DENV-2. Ces cas ont été recensés majoritairement dans l’ouest, mais aussi dans le sud et l’est de l’île. Les autorités craignent l’arrivée de l’été et de conditions de température et de pluviométrie favorables au moustique vecteur. La lutte contre les moustiques, « notamment à l’aide d’insecticides (biocides), reste la principale voie de contrôle de ce type de pathologies » rappelle l’Institut de veille sanitaire (InVS).

Fin octobre, la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, en visite sur l’île, énonçait les inquiétudes des pouvoirs publics : « on voit bien que la période hivernale n’a pas permis, contrairement à d’autres années, de faire en sorte qu’il n’y ait plus aucun cas et nous craignons un nouveau pic dès l'arrivée de l’été, notamment en fin de période estivale », déclarait-elle à la presse locale. Elle promettait également « des moyens humains et financiers à la hauteur des scénarii et des risques auxquels nous allons avoir à faire face ».

La Guadeloupe également menacée

En Guadeloupe également, la circulation du virus est confirmée. L’InVS a comptabilisé 12 cas, dont 4 stéréotypés DENV-1, depuis début octobre. Le foyer épidémique a été identifié à Baie-Mahault, au centre de l’île, comme un « foyer épidémique isolé ». À Saint-Martin, depuis début novembre, six cas ont été biologiquement confirmés, dont 3 stéréotypés DENV-1.

L’Institut de veille sanitaire rappelle les mesures de protection individuelle (la protection contre les piqûres de moustique) et la prévention collective (la lutte anti-vectorielle et la mobilisation sociale). À l’apparition de symptômes comme la fièvre, « même modérée », ou de douleurs musculaires ou articulaires, la population est invitée à consulter rapidement un médecin.


Source : lequotidiendumedecin.fr