APRÈS SOS-MÉDECINS, le Syndicat des médecins libéraux (SML) s’inquiète dans un communiqué de la manière dont les agences régionales de santé (ARS) réorganisent la permanence des soins. « Il y a urgence pour les urgences ! », estime le SML qui « dénonce avec force la dérive qui est en train de se mettre en place au niveau régional, trahissant les accords nationaux qui s’étaient imposés pour assurer la plus grande efficience et la plus grande sécurité partout sur le territoire national ». Le syndicat accuse les ARS de « continuer de penser que seul l’hôpital public est à même d’assurer la PDS » et de « négliger les médecins libéraux et leurs organisations ». Considérant que les plans régionaux de soins (PRS) « sont la traduction directe » de cette philopsopie, le SML n’y va pas par quatre chemins : il regrette, dit-il, « que les leçons du passé – et notamment la grève des gardes en 2001/2002 – soient à ce point négligées ».
Le syndicat va plus loin en mettant en garde les pouvoirs publics et le ministère : « Un tel mépris de la parole et des écrits pourrait, s’il se poursuit, aboutir à un total désengagement des libéraux et à de graves conséquences pour la population. L’engorgement actuel des urgences hospitalières ne trouverait plus de solutions satisfaisantes et qui plus est le coût, nettement supérieur de la PDS hospitalière, aggraverait le déficit de l’assurance-maladie par ARS interposées. » Pour éviter d’en arriver là et « désamorcer » la situation, le SML « exige (une réunion) dans les plus brefs délais ».
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