Envahissements, menaces de mort, insultes… un syndicat hospitalier réclame plus de fermeté contre les anti-pass sanitaire

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Publié le 20/08/2021

Crédit photo : Phanie

L’occupation, il y a quelques jours, de l’hôpital de Pau (Pyrénées-Atlantiques) par des manifestants anti-pass sanitaire et opposés à l’obligation vaccinale ne serait pas un fait isolé. Plusieurs établissements auraient eux aussi été « le théâtre de violences inadmissibles et intolérables », avance le SMPS.

Dans un communiqué, le syndicat des manageurs publics de santé, qui regroupe des directeurs, des cadres et des ingénieurs hospitaliers, condamne ces actes jugés « inacceptables » qui ciblent les personnels « souvent choqués » par ces attaques.
« Si la liberté d’expression et la liberté d’opinion sont des libertés fondamentales, elles ne doivent pas conduire à justifier des actes de violence ou de menaces », poursuit le syndicat qui appelle les responsables des établissements à porter plainte contre leurs auteurs.

« Collaborateurs, nazis »

« Il y a une recrudescence des violences, confirme au "Quotidien" Jérôme Goeminne, président du SMPS et directeur du GHT Grand Est. J’ai beaucoup de collègues, que ne sont pas cités dans les médias, qui se font insulter, menacer, traiter de collaborateurs, de nazis, qu’on menace physiquement ! » Il rappelle que la mise en œuvre du pass sanitaire et de l’obligation vaccinale relèvent de politiques publiques que les hôpitaux se doivent d’appliquer.

Le syndicat demande au gouvernement de faire preuve de fermeté avec les manifestants qui franchissent la ligne jaune. « L’État doit porter plainte si cela est justifié, réclame Jérôme Goeminne. Il doit aussi renforcer la présence des forces de l’ordre sur les lieux où des manifestations ont été programmées. »

Sur ces points, le président du SMPS aurait reçu un écho favorable de la part du ministère de la Santé. Hier, jeudi, à la demande de la préfecture, les forces de l’ordre étaient présentes devant l’hôpital de Bar-le-Duc (Meuse), où une vingtaine de protestataires s’étaient rassemblés pour contester le pass sanitaire et l’obligation vaccinale. « Tout s’est très bien passé, affirme Jérôme Goeminne, qui dirige l'établissement. Nous avons reçu une délégation des manifestants pour échanger avec eux dans le calme. »


Source : lequotidiendumedecin.fr