Temps d’attente aux urgences : mieux vaut être soigné en Normandie que dans les Pays de la Loire

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Publié le 14/05/2025
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La déclinaison régionale de l'enquête Urgences 2023 de la Drees (ministère de la Santé) montre que la durée d’attente médiane s’étale de 2h30 en Normandie à 3h50 dans les Pays de la Loire et même jusqu’à 4 heures dans les Drom hors Mayotte.

Crédit photo : SEBASTIEN TOUBON

La Drees (ministère de la Santé) a dévoilé les premiers résultats régionaux extraits du volet « Patient » de l’enquête Urgences 2023. Ces données déclinent au niveau régional certains des résultats nationaux publiés en mars 2025, qui montrait déjà que la moitié des patients passés par un service d'urgences y séjournent plus de trois heures, soit 45 minutes de plus que dix ans plus tôt.

L’enquête a été réalisée le mardi 13 juin 2023, de 8h le matin au lendemain à 8h, auprès des 58 500 patients s’étant présentés dans les 719 points d’accueil des urgences de France. Elle porte en particulier sur l’âge des patients, les raisons de leur venue, la personne qui leur a conseillé de se rendre aux urgences et sur l’issue et la durée de leur passage.

Ainsi, concernant la durée médiane de passages aux urgences en région (définie entre l’enregistrement administratif et la sortie du service), elle s’étale de 2h30 en Normandie à 3h50 dans les Pays de la Loire et 4 heures dans les DROM hors Mayotte.

Autre indice : la durée d’attente moyenne, de 5h30 à l’échelle nationale, est aussi inquiétante à l’échelon régional : 7h30 dans les Drom, 6h30 dans les Pays de la Loire côté mauvais élèves ; 4h50 en Normandie et 5 heures dans les Hauts-de-France et en Occitanie pour les mieux lotis.

Les personnes âgées de 75 ans ou plus représentent 14 % des patients accueillis le jour de l’enquête. Cette part varie de 9 % en Île-de-France jusqu’à 17 % en Bourgogne Franche-Comté.

Un passage sur cinq faute de rendez-vous médical ailleurs

Au global, près d’un patient sur deux (47 %) déclare s’être présenté aux urgences sur adressage d’un médecin ou en ayant été amené par un véhicule de secours. Ces deux portes d’entrée sont plus fréquentes dans les Pays de la Loire et en Bretagne (59 %), mais moindre en Île-de-France (41 %).

Un patient sur cinq (21 %) justifie son passage aux urgences par un problème rencontré pour obtenir un rendez-vous médical par ailleurs. Ce pourcentage atteint 25 % en Corse et en Île-de-France.

Après un passage aux urgences, 15 % des patients sont hospitalisés dans un autre service, explique la Drees. Là encore, les chiffres varient selon les régions, de 11 % en Île-de-France à 20 % en Bourgogne Franche-Comté, en Bretagne et en Corse.


Source : lequotidiendumedecin.fr