La conférence des doyens de médecine souhaite diversifier le profil des futurs praticiens. Souvent titulaires d'un bac S avec mention, les carabins sont majoritairement issus des couches sociales favorisées. Dans une plateforme élaborée pour Matignon, les directeurs d'UFR de médecine, désormais présidés par le Pr Jean-Luc Dubois-Randé (Paris XII), réclament l'ouverture des études médicales à de nouveaux profils via les passerelles en 2e année.
Ils plaident pour une première année commune des études de santé (PACES) moins spécialisée, avec des enseignements communs à d'autres licences. Ils souhaitent aussi revoir le numerus clausus, « filtre inadapté, inefficace » et contourné de toutes parts, pour réguler le nombre de candidats selon les capacités de formation des facultés.
Les doyens proposent enfin d'évaluer l'acquisition des compétences des futurs médecins grâce à des portfolios. Pour éviter que des étudiants qui ne sont pas au niveau obtiennent un poste d'internat, ils suggèrent que tous les carabins valident un examen à la fin du second cycle avec un oral, permettant l'attribution d'un certificat de compétences cliniques.
Marion Da Ros Poli (Anemf) : « Médecine, c’est pour la vie, chacun doit être libre de choisir son type d’exercice »
Assistant ambulatoire, stages dans les déserts, « engagement territorial » : les jeunes médecins dégainent leur arsenal anti-coercition
Les MSU, acteurs clés de l’encadrement des docteurs juniors
« L’accès au secteur 2 pour tous, meilleur moyen de préserver la convention », juge la nouvelle présidente de Jeunes Médecins