Pouvez-vous nous parler de votre engagement syndical ?
Alexis Loupan : Je suis étudiant en quatrième année de médecine à l'Université de Paris-Cité. Depuis plusieurs années, je me suis engagé pour porter la voix des étudiants. L'année dernière, j'ai occupé la fonction de vice-président général de l'association des carabins réunifiés parisiens. Je suis par ailleurs élu au Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (Crous) de Paris et élu étudiant au conseil d'administration de l'Université de Paris. Cette année, j'ai pu représenter les étudiants en médecine au niveau national en tant que vice-président chargé des partenariats et depuis quelques jours en tant que président de l'association. J'occuperai cette fonction jusqu'au renouvellement du bureau fin juin-début juillet.
Sur quels dossiers souhaitez-vous avancer en priorité durant votre mandat ?
A.L. : Pendant ces trois prochains mois, nous allons continuer à veiller à la bonne application de la réforme du second cycle de médecine (R2C). Par ailleurs, nous souhaitons obtenir la mise en place d'un simulateur pour permettre aux étudiants en cinquième année de voir s'ils peuvent prétendre à telle ou telle spécialité en fonction de leurs résultats et des choix des autres étudiants. Ce classement nous semble indispensable car il peut orienter les choix de stage des étudiants à la fin des EDN (examen dématérialisé national) de cinquième année. En effet, si l'étudiant sait qu'il est bien classé pour telle ou telle spécialité, il pourra choisir des terrains de stage en adéquation pour sa sixième année. Enfin, nous souhaiterions obtenir des garanties sur le bon fonctionnement de la plateforme d'évaluation et d'entraînements pour les étudiants qui passeront leurs EDN. Le premier test de cette plateforme s'est très mal passé. Le deuxième s'est montré un peu plus rassurant. Mais, pour l'instant, nous n'avons aucune garantie sur le fait que la plateforme soit pleinement opérationnelle. Nous souhaiterions qu'elle le soit le plus vite possible pour que les étudiants puissent s'entraîner en amont des examens officiels.
Dans un communiqué, vous avez également fait part de la nécessité de combattre la précarité étudiante, comment comptez-vous faire ?
A.L. : Lutter contre la précarité est étudiante est en effet une de nos priorités. Sur ce sujet, plusieurs chantiers s'imposent à nous. En premier lieu, nous comptons nous battre pour obtenir une revalorisation de l'indemnité transport. Celle-ci était déjà insuffisante… Mais avec l'augmentation du prix de l'essence, certains étudiants ne parviennent même plus à financer leur trajet entre leur domicile et l'hôpital. C'est impensable ! Il y a par ailleurs un réel problème concernant le versement de l'indemnité inflation qui est de 100 euros. Dans à peu près toutes les facultés, les étudiants nous font remonter de très gros dysfonctionnements quant au versement de cette aide. Celle-ci doit être versée par le Crous ou l'hôpital en fonction de la situation individuelle de l'étudiant. Mais il arrive très souvent que cette aide ne leur soit pas versée. Et lorsque l'étudiant cherche à comprendre pourquoi, les organismes se renvoient la balle…
Après la destitution de votre prédécesseur, critiqué pour son manque de transparence, comment comptez-vous regagner la confiance des étudiants ?
A.L. : Il faudra tout d'abord co-construire la stratégie avec l'ensemble de l'assemblée générale. Nous allons également faire très régulièrement des retours à nos administrateurs. C'était quelque chose que nous faisions déjà avec l'ensemble du bureau, évidemment moins avec Nicolas Lunel, mon prédécesseur. Mais globalement, depuis le début de l'année, tout s'est toujours bien passé avec l'ensemble des membres du bureau. Nous sommes d'ailleurs sur une très bonne lancée. Le départ de Nicolas n'a pas généré de tensions particulières. Nous avons juste dû nous réorganiser en interne mais le bureau est toujours très motivé et opérationnel.
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