Avec les très fortes températures de la semaine dernière, avoisinant parfois les 35 degrés dans certaines villes, les spectateurs des Jeux Olympiques de Paris, rassemblés en pleine journée pour supporter leurs athlètes, ont parfois été victimes de malaises et de coups de chaud.
Conséquence : du 29 juillet au 4 août, « 327 passages (+ 9 %) aux urgences et 15 actes (+114 %) SOS Médecins ont été étiquetés en lien avec les Jeux olympiques de Paris », révèle Santé publique France (SPF) dans son bulletin hebdomadaire de veille et surveillance sanitaire, publié mercredi 7 août.
Au total, 93 % des passages (en lien avec les JO) recensés aux urgences et 47 % des actes médicaux recensés par SOS Médecins concernaient la région Île-de-France.
Peu de cas graves
Les principales causes de consultations étaient liées à des hyperthermies et des coups de chaleur, selon l’agence, qui note une « augmentation marquée »* des recours pour ces motifs : + 135 % aux urgences et + 170 % dans les antennes de SOS médecins.
Sur la dernière semaine écoulée, neuf Samu répartis sur cinq régions ont par ailleurs été mobilisés pour des événements spécifiquement liés aux JO. Ce qui représente une moyenne de 15 patients par Samu.
Selon l’agence, les patients pris en charge étaient majoritairement jeunes et de « faible gravité », à l’exception de deux personnes en urgence absolue, l’une pour asthme aigu et la seconde sans indication de diagnostic. Au total, 36 % des malades ont dû être transférés vers un établissement de santé.
Service après-vente
Invité ce jeudi 8 août sur France 2, le ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux, a assuré qu’il n’y avait « pas de saturation dans le système de santé ».
« Finalement, il y a eu 14 000 interventions tout compris (…), des coups de chaleurs, des chevilles foulées (…) et très peu d’hospitalisations » depuis le début de la compétition, a déclaré le ministre.
Sur les 50 000 à 55 000 hospitalisations enregistrées mercredi 7 août, « il y a eu une dizaine, voire une quinzaine d'hospitalisations liées aux JO. Il s'agit de touristes, de spectateurs, sans même parler d’athlètes », a-t-il précisé, mettant en avant le « gros travail » d'anticipation qui a été effectué pour la gestion de ces situations.
« Moi, je veux saluer tous les soignants qui ont organisé leurs vacances [avant ou après la période des JO] et qui sont aujourd’hui tous au rendez-vous. Parce que l’équipe de France des soignants est là, que ce soit dans les 12 hôpitaux qui, aux côtés de l’AP-HP, se sont mobilisés, ou les 80 services de l’AP-HP qui tournent à plein effectif et pourraient prendre en charge [les patients] s’il y avait besoin », a enfin fait valoir le ministre.
*À noter que du 29 juillet au 4 août 2024, les passages aux urgences hors JO sont en légère baisse par rapport à la semaine précédente (-2 % soit -3 805 passages). Cette évolution est habituelle en période estivale, note SPF.
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