6 août 1945, 8h15. Le bombardier américain baptisé « Enola Gay » largue « Little boy » au-dessus d’Hiroshima. La bombe à uranium explose en une boule de feu à 600 mètres du sol où la température atteint 4 000 degrés, l’énergie dégagée provoquant un gigantesque champignon nucléaire. En 45 secondes, 75 000 habitants meurent et l’on dénombrera au total, dans les semaines qui suivent, 140 000 victimes.
Soixante-dix ans après, les effets des bombardements d’Hiroshima et Nagasaki se font encore cruellement sentir. La Société de la Croix-Rouge du Japon, qui gère des hôpitaux pour les survivants des bombardements atomiques depuis 1956 à Hiroshima et 1969 à Nagasaki, prend en charge encore aujourd’hui des milliers de rescapés qui souffrent des effets résiduels des rayonnements. Depuis leur création, plus de 2,5 millions de personnes en soins ambulatoires et plus de 2,6 millions en soins hospitaliers ont été accueillies dans ces deux établissements. Pour la seule année 2014, 4 657 rescapés d’Hiroshima et 6 030 de Nagasaki ont été traités.
À l'hôpital d’Hiroshima, 63 % des décès consécutifs aux bombardements atomiques sont imputables à un cancer : poumon (20 %), estomac (18 %), foie (14 %), leucémie (8 %), intestin (7 %) et lymphome malin (6 %).
« Le largage de la bombe atomique sur Hiroshima est l’occasion de ne pas oublier les conséquences humanitaires des armes nucléaires », a souligné Tadateru Konoé, président de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge lors des cérémonies au Mémorial de la paix à Hiroshima. Gardons à l’esprit que ces conséquences migrent dans l'espace et le temps et qu’elles ne pourront jamais être circonscrites. »
« Même après tant de décennies, l'impact sanitaire catastrophique de l'utilisation des armes nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki est omniprésent, a déclaré pour sa part Peter Maurer, le président du Comité International de la Croix-Rouge (CICR). N’est-ce pas un argument convaincant pour éliminer une fois pour toutes les armes nucléaires, d'autant plus que la plupart des bombes stockées de nos jours dans les arsenaux des États dotés d'armes nucléaires sont plus puissantes et plus destructrices ? »
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