Au moins un malade d'Alzheimer sur deux ne serait pas diagnostiqué aujourd'hui en France, et serait en conséquence privé de prise en charge adaptée, selon une étude publiée mardi par Cap Retraite. Pour arriver à ce constat, cet organisme qui conseille les familles cherchant une place en maison de retraite s’est appuyé sur l’étude PAQUID de l’INSERM appliquée à la France entière. Le résultat confirme le sous-diagnostic de cette pathologie : plus de 500.000 personnes souffrant d'Alzheimer ou d'une maladie apparentée sont diagnostiquées et prises en charge, mais la maladie toucherait au total plus d'un million de personnes âgées. D'après les chercheurs de l'Inserm, leur nombre risque de doubler à l'horizon 2040 pour atteindre les deux millions.
Le médecin généraliste diagnostiquerait près de 30% des personnes atteintes, estime l’étude. C’est dans les zones urbaines que l’on est le plus souvent diagnostiqué : les départements urbains du Nord, des Bouches-du-Rhône et de Paris déclarant davantage les personnes atteintes d'Alzheimer, avec plus de 30% des malades estimés en ALD 15. Le plus fort taux étant dans les Alpes Maritimes (33,3%) et en Essonne (32%). En revanche, dans les départements plus ruraux de la Creuse, des Deux-Sèvres ou du Gers, cette proportion serait de 15%. La Vienne et les Hautes Alpes se situant en desous de 18%. A l’échelle régionale, la tendance est similaire : c’est en PACA, en Ile-de-France et dans le Nord-Pas-de-Calais, que les malades seraient les mieux diagnostiqués ; à l’inverse des régions PoitouCharentes, Pays de la Loire et Auvergne.
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