En progrès mais… Selon une étude du BMJ open publiée cette semaine, les généralistes anglais ont clairement levé le pied sur les antibiotiques au cours de ces dernières années avec des prescriptions en baisse et plus ciblées. Cependant, « un usage injustifié semble persister », indiquent les auteurs, notamment dans les situations de doutes diagnostiques et chez les séniors.
Cette étude a analysé les prescriptions d'antibiotiques de 102 « GPs » britanniques contribuant à la base de données de recherche clinique CPRD et retracé leurs évolutions entre 2014 à 2017.
Sur cette période, la prescription totale d’antibiotiques a reculé de 6,9 % par an, passant de 608 ordonnances/1 000 personnes-années en 2014 à 489 en 2017. Dans le même temps, le taux de prescription de bêta-lactamines à large spectre a diminué de 9,3 % par an, passant de 221 ordonnances/1 000 personnes-années en 2014 à 163.
L’examen des codifications diagnostiques associées aux ordonnances, montre que les taux de prescription ont diminué avant tout pour les infections respiratoires (-9,8 % par an) et les infections génito-urinaires (-5,7 %). La baisse était moindre chez les plus de 55 ans et dans les cas où le diagnostic n'était pas clairement posé (-3,8 %). Globalement, plus d’un tiers des prescriptions (38,8 %) étaient associées à des codes ne suggérant pas un état relevant d’une antibiothérapie et 15,3 % n’étaient assorties d’aucune précision diagnostique.
Ainsi même s'ils font plutôt figure de bons élèves en termes de prescriptions d'antibiotiques, les Anglais gardent la main lourde dans certaines situations.
En France, après avoir augmenté entre 2010 et 2016, les prescriptions de ville connaissent depuis une décroissance avec, selon l’assurance maladie, une baisse de 3,4 prescriptions pour 100 patients en 2017, soit 777 000 prescriptions évitées par rapport à l’année précédente.
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