La fameuse bactérie responsable de la mort de 3 nourrissons fin 2013 par contamination des poches de nutrition a enfin été officiellement reconnue par la communauté scientifique. L’institut Pasteur décrit "la caractérisation complète de cette bactérie d’un nouveau genre" dans un article de l’International Journal of Systematic and Evolutionary Microbiology. Cette entérobactérie porte désormais le nom savant de "Rouxiella chamberiensis" en lien à la fois avec Émile Roux (proche de Pasteur) la clinique de Chambéry, où le drame s’est produit.
Les chercheurs relèvent un caractère assez particulier à cette entérobactérie, puisqu’elle se multiplie à 4°C -alors que normalement les entérobactéries cessent de se développer en dessous des 8°C- et se met en latence à 37°C. Les chercheurs de la Cellule d'Intervention Biologique d'Urgence (CIBU) de l'institut, créée fin 2002, travaillent à la mise au point d'un test de détection spécifique de cette bactérie.
Par ailleurs, on a pas encore déterminé comment cette bactérie a contaminé les poches de nutritions, ainsi que sa provenance et son mode d’action. Le 24 janvier dernier, Marisol Touraine évoquait "un accident de production isolé." Le laboratoire qui produisait ces poches de nutrition a, depuis l’affaire, été confronté à d’importantes difficultés financières.
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