Certains polluants organiques persistants (POPs) pourraient augmenter l'agressivité du cancer du sein, et favoriser le développement des métastases. C'est une étude publiée dans Environment International et conduite par une équipe de l'Inserm et l'Université de Paris qui le dit.
La liste des POPs (polluants environnementaux perturbateurs endocriniens et/ou carcinogènes que l'organisme ne peut éliminer) se trouve dans la convention de Stockholm. Ces substances sont lipophiles et se stockent dans le tissu adipeux. L'équipe de chercheurs a analysé les concentrations de 49 POPs, dont la dioxine provenant d'incinération, plusieurs PCB (polychlorobiphényles) dans des échantillons de tissu adipeux situés autour des tumeurs de 91 femmes souffrant d'un cancer du sein. Ces patientes avaient un IMC > 25.
Des hauts niveaux de PCB associé à un risque de récidive
« L'analyse biologique et statistique de ces échantillons a permis de mettre en évidence une association entre la présence de métastases distantes et la concentration en dioxine dans le tissu adipeux chez les femmes en surpoids », explique le communiqué de l'Inserm-Université de Paris. Chez les malades, a été trouvée une association entre la taille des tumeurs, le niveau d'invasion, le stade métastatique des ganglions lymphatiques et la concentration en dioxine et en deux des PCB mesurés. Par ailleurs, les patientes avec les hauts niveaux de PCB présentaient le plus fort risque de récidive.
Les résultats de cette étude doivent être confirmés, sa méthodologie présentant certaines limites, comme le nombre limité de femmes incluses. Cependant, une piste inédite de recherche est ouverte, en particulier concernant les patientes en surpoids, indique le communiqué.
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