Pathologies infectieuses

Certains vaccins restent trop peu effectués en institution

Publié le 11/11/2016
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En Ehpad, la protection vaccinale est insuffisante à l’égard du pneumocoque, du fait d’un taux de vaccination trop faible chez les personnes âgées, ainsi qu’à l’égard de la grippe, en raison d’un manque de vaccination chez les soignants.
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Crédit photo : VOISIN/PHANIE

On constate que l’incidence de la coqueluche est en augmentation chez la personne âgée, et bien qu’on manque de données spécifiques, certaines études sont en faveur de rappels décennaux.
Le taux de couverture vaccinal contre le pneumocoque est, quant à lui, insatisfaisant. Le nombre de pneumonies est multiplié par 5 entre 70 et 79 ans, et par 12 après 80 ans par rapport à la tranche d’âge 15/50 ans. Et la vaccination ne couvre que 30 % chez des personnes à risque d’infections invasives à pneumocoque, bien que le vaccin 23 valent soit recommandé. Il doit en outre être précédé du vaccin à 13 valences chez les immunodéprimés. On considère en effet que ces deux vaccins protègent vis-à-vis de 70 % des souches environ. D’autre part, le vaccin contre la grippe reste trop peu effectué chez les soignants.
Même si le taux de vaccination est abaissé en Ehpad, il reste bon chez les résidents (autour de 88 %). Par contre, il est notoirement mauvais chez les professionnels travaillant dans ces établissements, puisqu’il est de 24 % selon une étude de 2012. Toutefois la protection conférée par cette vaccination du personnel reste débattue, et une méta-analyse, Cochrane, n’en pas retenu l’intérêt, non plus que le comité technique des vaccinations. « Des études menées en France ont montré que la vaccination des soignants diminuait non seulement leurs arrêts de travail, mais aussi les complications chez les personnes se trouvant en institution », insiste cependant le Pr Benoît de Wazières (médecine interne et gériatrie, CHU de Nîmes).

Dr Maia Bovard-Gouffrant

Source : lequotidiendumedecin.fr