« Pas de chirurgie de l’obésité pour les mineurs sauf en dernier recours ». C’est ce qu’a rappelé la HAS dans un communiqué de presse du 30 mars motivé par des chiffres alarmants : en 2013, 114 mineurs ont subi une chirurgie de l’obésité. En effet, près de 4% des jeunes français mineurs seraient obèses. Et l’objectif à cet âge, n’est pas de maigrir, précise la HAS, mais ralentir la progression de la prise de poids. Cela pour s’opposer aux risques induits par l’obésité des adolescents (complications cardio-respiratoires et métaboliques).
Or, la chirurgie bariatrique, note l’institution, ne permet de perdre du poids qu’à condition de modifier ses habitudes alimentaires, d’augmenter son activité physique, et d’être suivi médicalement à vie. D’autre part , elle induit des complications graves et des difficultés au quotidien, même après des années d’intervention.
C’est pourquoi si une telle chirurgie doit être envisagée, le mineur devra remplir différents critères, tels qu’être âgé d’au moins quinze ans (ou entre 13 et 15 ans au cas par cas), avoir atteint un stade de croissance osseuse et de puberté suffisant. Il doit également être capable de comprendre les enjeux de l’intervention, et avoir un indice de masse corporelle supérieur à 35 avec au moins une comorbidité sévère ou > 40 avec une altération majeure de la qualité de vie. Enfin l’opération devra être réalisée dans un centre spécialisé dans l’obésité, à compétence pédiatrique.
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