C’est un problème grave et délicat, se posant aujourd’hui avec insistance, celui qui fait l’objet de ce petit livre de Jeanne Leroy-Allais. Il fallait une grande hardiesse pour l’entreprendre et un tact très averti pour ne pas tomber dans la grivoiserie. Beaucoup trouveront sans doute que d’hier encore où les jeunes filles ignoraient tout des choses de la sexualité à aujourd’hui où elles sont si bien renseignées, l’évolution fut rapide ; mais ce livre n’est pas écrit pour Tartuffe.
Je demanderai plutôt à l’auteur si elle croit que beaucoup de mères sont capables de bien remplir leur rôle, et si ce rôle leur convient vraiment. Sans doute oui, aux femmes supérieures et qui ont eu des enfants exceptionnellement sérieuses et précoces ; mais ne ménagerait-on pas la pudeur des uns et des autres en confiant cet enseignement à un professeur d’histoire naturelle ?
N’y a-t-il pas, au reste, dans cet ouvrage, un peu trop de hardiesse que de prétendre faire expliquer par une mère les dangers de l’avortement à sa fille de quinze ans ? N’y a-t-il pas aussi un peu trop de sévérité dans la proscription du décolletage ? Sans doute, la jeune fille ne doit pas être écervelée, et il y a des choses qu’elle doit savoir, que sa mère doit lui apprendre, en ne négligeant aucune occasion de le faire. Mais l’avertir de toutes les choses de la sexualité ? Enseignez-les plutôt à son mari pour qu’il ait, du moins, quelque chose à lui apprendre.
(André Lombard, La Chronique médicale, 1907)
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