Les recommandations de l’ESC préconisent chez le coronarien de ramener la PAS/PAD entre 130-139/80-85 mmHg mais certaines études semblent indiquer que « the lower is the better » tandis que d’autres soulignent l’existence d’une relation de type courbe en J entre la PA et les complications CV, plus particulièrement chez le coronarien. Les résultats du registre international CLARIFY (près de 23000 hypertendus coronariens stables) coordonné par le Pr. Gabriel Steg et le Dr Emmanuelle Vidal-Petiot (hôpital Bichat, Paris) mettent en évidence les conséquences délétères d’une baisse trop importante de la PAS/PAD. Ils constatent en effet plus d’évènements –mortalité CV, IDM ou AVC- lorsque la PAS est < 120 mmHg ou > 140 mmHg, < 70 mmHg et < 80 mmHg pour la PAD après ajustement sur les facteurs confondants.
Le risque accru d’AVC suspecté lorsque la baisse tensionnelle est trop importante n’est cependant pas significatif dans ce registre alors qu’il est majeur pour les PA les plus hautes. En tenant compte de toutes les restrictions liées aux données issues d’un registre, CLARIFY confirme l’existence d’une courbe en U pour les chiffres tensionnels chez le coronarien avec une augmentation du risque de complications CV (à l’exception des AVC) qui doit nous amener à réduire avec précaution la PAS/PAD sur ce terrain, estiment les auteurs.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation