Non, le scanner thoracique ne doit pas être utilisé comme moyen de dépistage chez des patients sans signes de gravité pour le diagnostic du Covid-19. Cet examen sans injection peut être effectué en cas de symptômes respiratoires avérés relevant d’une prise en charge hospitalière chez des patients testés positifs ou suspects d’avoir contracté le virus. Ce sont les principaux messages de la Haute Autorité de la Santé (HAS) et de plusieurs sociétés savantes d’imagerie médicale, comme la Société française de radiologie (SFR) sur le bon usage du scanner thoracique dans le cadre d’une infection à Covid-19. Ces recommandations ont été publiées sous la forme d’une fiche de « réponses rapides dans le cadre du Covid-19 ».
Elles précisent encore qu’en milieu hospitalier un « scanner thoracique peut être réalisé à visée pronostique en cas d’aggravation secondaire des symptômes ». Il peut être pratiqué avec ou sans injection, pour évaluer l’extension de la pneumopathie, l’apparition d’un pneumothorax, un risque de complication thrombo-embolique, etc.
Dépistage en situation d'urgence particulière
Si le scanner ne peut être pratiqué dans le but d’un dépistage, il est précisé qu’« en l’absence de disponibilité de test biologique rapide, la réalisation d’un scanner thoracique pour le dépistage de lésions pulmonaires silencieuses chez des patients de statut Covid non connu », peut être indiquée dans des cas très spécifiques (sans pouvoir attendre les résultats de la PCR), comme une intervention chirurgicale en urgence ; ou encore une situation thérapeutique urgente (AVC, hémorragie…) .
Dans cette fiche, il est également rappelé qu’une radiographie du thorax, ou une échographie thoracique à des fins de dépistage pour une infection pulmonaire par le coronavirus ne sont pas indiquées.
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