En cas d’infection par Covid-19, une surveillance particulière par un oxymètre de pouls (ou saturomètre) est recommandée chez tout patient de 65 ans ou plus ; ou présentant des symptômes respiratoires ; ou ayant des facteurs de risque de forme grave de Covid. C’est ce qu’indique la fiche de « réponses rapides » venant d’être publiée sur le suivi des patients Covid-19 en ambulatoire, signée par la Haute autorité de santé et différentes sociétés savantes, dont le Collège de médecine générale et le Collège national des généralistes enseignants. En pratique, le médecin doit donc effectuer une prescription d’un oxymètre de pouls (dispositif médical avec marquage CE, certains oxymètres de pouls répondent à la norme ISO 80601-2-61). Cette mesure de la saturation peut être effectuée par le patient lui-même en auto-surveillance, ou par un infirmier (IDE).
En revanche « un patient sans facteur de risque et sans symptômes respiratoires bien informé des signes devant l'amener à contacter le SAMU, ne nécessite pas de surveillance renforcée », précise la HAS.
Période critique entre J6 et J12
L’agence préconise que toute personne testée positive commence par consulter un généraliste (éventuellement par télé-consultation) pour effectuer un bilan, initier une prise en charge et surtout mettre en place une surveillance adaptée aux symptômes et facteurs de risque. La mesure de la saturation pulsée en oxygène (SpO2) qui fait partie du bilan initial, doit être normalement supérieure ou égale à 95 %. Le médecin réalise une mesure à l’effort (après 40 pas par exemple) si la SpO2 est ≥ 96 % au repos.
Par la suite, la surveillance clinique chez les patients à risque est surtout importante entre J6 et J12, période critique où l’on sait maintenant que la symptomatologie peut très vite s’aggraver. La mesure de la SpO2 doit être réalisée au moins 3 fois par 24 heures par le patient ou par un infirmier, dans des conditions bien précises : après un repos de 5 minutes avant la mesure, en position verticale, et ne pas avoir de vernis à ongle sur le doigt où s’effectue la mesure. Cette surveillance doit être assurée jusqu’au quatorzième jour après les premiers symptômes ou la date du test positif si le patient est asymptomatique. Bien entendu, d’autres paramètres doivent aussi être pris en compte, liés à l’examen clinique : fréquence cardiaque, pression artérielle, température, fréquence respiratoire, état général du patient, etc.
La HAS précise qu’« une saturation en oxygène inférieure à 95 %, un essoufflement, des sueurs ou encore un malaise sont des critères devant déclencher un appel au SAMU – Centre 15 par le patient, son entourage ou le professionnel de santé ».
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