« La quatrième vague a eu une ampleur quatre fois plus faible que la troisième en termes de nombre d’hospitalisations », indique la Direction de la recherche des études, de l'évaluation et des statistiques (Dress) dans son rapport « Parcours hospitaliers des patients atteints du Covid-19 lors des troisième et quatrième vagues épidémiques ». Un travail qui s'appuie sur des bases de données contenant des informations exhaustives sur le dépistage (SI-DEP), la vaccination (VAC SI) et les hospitalisations (SI-VIC), entre le 1er février et le 30 septembre 2021.
Durée médiane d'hospitalisation passant de 9 à 7 jours
En plus d'une baisse importante du nombre d'hospitalisations, le rapport de la Dress souligne que le taux de décès intra-hospitalier a légèrement diminué, passant de 16% à 13 % lors de la quatrième vague. Ce sont en fait les populations des départements et régions d'Outre-mer (DROM) qui ont été les plus touchées lors de cette quatrième vague, et « les classes d’âges les plus jeunes : 20 % des personnes hospitalisées avaient moins de 40 ans durant celle-ci, contre 10 % lors de la troisième vague », précise la Dress. La durée médiane des hospitalisations a été plus courte, passant de 9 jours lors de la troisième vague à 7 jours lors de la quatrième. Les principales raisons sont le rajeunissement des patients hospitalisés et les effets de la vaccination.
Comme cela a été observé depuis le début de la pandémie, les hommes ont été les plus affectés lors de la troisième et quatrième vagues de Covid-19, en particulier en soins critiques.
Répartition variable de certains variants sur le territoire
D'un point de vue virologique, ce rapport de la DRESS rapelle que lors de la troisième vague a été constaté « un enchaînement de deux souches de variants (Alpha et Bêta/Gamma) qui se sont ajoutés à la souche originale du virus présente depuis le début de l’épidémie ». La quatrième vague a été principalement marquée par une circulation du variant Delta. Ces différents variants ont diffusé de manière différente selon les régions. Les patients hospitalisés et infectés par le variant Alpha étaient répartis de manière uniforme sur l'ensemble de la France métropolitaine, ceux ayant contracté le variant Bêta/Gamma habitaient surtout le Grand Est, La Guyanne et La Réunion. Et les patients infectés par le Delta étaient surreprésentés dans les DROM et le pourtour méditerranéen. A noter qu'Omicron est devenu prépondérant en fin 2021, soit quelques semaine après la lancement de ce travail d'analyse.
Évaluation du bénéfice de la vaccination
La vaccination a particulièrement diminué l'ampleur de cette quatrième vague. On estime que la vaccination a réduit d’environ 80 % le risque d’hospitalisation pour les personnes de 80 ans ou plus. Même si « la proportion de personnes vaccinées parmi les patients hospitalisés avec Covid-19 a augmenté au fil du temps » indique le rapport, les vaccinés ont été sous-représentés parmi les patients hospitalisés au regard de leur part dans la population générale : ainsi, à la fin de la quatrième vague (septembre 2021), ils représentaient 37 % des entrées hospitalières, contre 67 % de la population générale.
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