Parce qu’il est « plus simple et plus performant » que le précédent test au gaïac, le CNGE salue la diffusion du test immunologique – OC Sensor - dans le cadre du dépistage de sang occulte dans les selles.
Ce nouveau test, mis en place au printemps 2015 dans le cadre du dépistage organisé du cancer colorectal (CE), remplace le test colorimétrique au gaïac (Hemoccult®). Dès 2008, la Haute autorité de santé a souligné l’intérêt de deux tests immunologiques (Magstream® et OC-Sensor®) par rapport au test au gaïac à la fois en termes de performances, de balance bénéfices/risques et d’efficience.
Le test OC-Sensor® a été retenu en raison de ses meilleures performances. Sa sensibilité est plus élevée que celle du test au gaïac (65-75 % vs 50 %) bien que sa spécificité soit très légèrement inférieure (96-98 % vs 98 %). Les études préliminaires « test immunologique versus test au gaïac » ont montré que le test immunologique dépistait 2 fois plus de CE (1 200 vs 600/100 000 sujets dépistés) tout en augmentant d’autant le nombre de coloscopies, examen plus invasif. Selon les études, avec un taux de positivité de 4 %, la valeur prédictive positive varie de 33 % à 48 % pour le CE et l’adénome avancé.
Ce test est plus simple pour les patients puisqu’un seul prélèvement de selles suffit et le Kit fourni est simplifié pour les médecins et les patients. Les modalités de délivrance restant inchangées.
Les études comparant l’acceptabilité des deux tests ont montré une augmentation de la participation de 5 à 13 % pour le test immunologique, principalement chez les hommes, les sujets jeunes et les plus défavorisés chez lesquels le bénéfice attendu est le plus important.
Le taux de participation au dépistage organisé du CE était de 29,8 % en 2013-2014 ce qui est très inférieur aux objectifs européens « acceptables au-delà de 45 % et souhaitables au-delà de 65 % ».
Reconnaissant à la fois le rôle central des médecins généralistes dans la participation à ce dépistage et la difficulté à l'intégrer dans la consultation, le CNGE estime qu'une « consultation spécifique dédiée à la prévention, avec une approche centrée, sur les besoins du patient pourrait améliorer les modalités de délivrance du test dans le cadre d’une décision partagée ».
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