Des chercheurs américains ont découvert, en scrutant les ADN de près de 4.000 personnes, quatre mutations rares d'un gène porté par le chromosome 11 qui code pour l’apoprotéine C et réduisent de 40% le risque de maladie coronarienne. Publiée dans le New England Journal of Medicine, cette recherche a comparé les porteurs de ces mutations génétiques aux non porteurs.
Les premiers auraient un taux plasmatique de triglycérides de 39% plus bas, d’HDL chlestérol de 22% plus élevé, et de LDL cholestérol abaissé de 16%. Le taux d’apolipoprotéine C3, une protéine impliquée dans la formation des VLDL, serait aussi réduit de 40%. "De récents essais cliniques non concluants de molécules pour accroître le bon cholestérol, combinés à nos résultats génétiques, sont en train de bouleverser des décennies de certitudes médicales", estime le Dr Sekar Kathiresan, directeur du service de cardiologie préventive au Massachusetts General Hospital, principal auteur de cette étude. On pensait depuis longtemps qu'un taux de bon cholestérol (HDL) trop faible était un facteur important dans les maladies cardiovasculaires, poursuit le chercheur, mais "nos données génétiques indiquent que la véritable cause ne serait pas un HDL trop bas, mais bien des taux élevés de triglycérides", ajoute-t-il.
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque