Près d’un quart (23%) des hommes ayant une dysfonction érectile (DE) souffrent aussi de d’éjaculation précoce (EP). A l’inverse une DE est rapportée par 15% des hommes ayant une EP. Lors du congrès, le Pr Pierre Costa (CHU de Nîmes ) a souligné les « liaisons dangereuses » qu’entretiennent volontiers ces deux troubles sexuels : « Sur le plan clinique, l’association entre ces deux pathologies peut correspondre à plusieurs tableaux différents. Le premier est l’EP masquée révélée par la DE qu’elle a fini par entraîner. Inversement, l’EP peut masquer une DE, les sujets souffrant de DE se “dépêchant” d’avoir une éjaculation. Enfin, les deux problématiques peuvent cohabiter. Par exemple un patient souffrant d’une EP primaire voit ensuite apparaître une DE due à ses comorbidités et à son âge ».
Controverses
Concernant la prise en charge de ces patients comorbides, les guidelines des urologues américains préconisent de soigner la DE d’abord. Les recos européennes sont moins tranchées et proposent selon les cas soit de traiter la DE en première ligne, soit de traiter les deux pathologies de façon concomitante. à ce titre, « certains évoquent la possibilité d’utiliser les IPDE5 seuls, arguant d’une possible efficacité de ces molécules à la fois sur l‘EP et la DE ». Mais cette approche, basée sur certaines particularités pharmacologiques des IPDE5 observées in vitro, reste controversée.
Concernant, l’association d’un IPDE5 et d’un traitement spécifique de l’EP (dapoxétine), une étude montre que les IPDE5 ne modifient pas significativement la pharmacocinétique de la dapoxétine et réciproquement.
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