Le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire du 9 janvier, fait le point sur les infections d'origine alimentaire entre 2008 et 2013. Pour Santé Publique France, « la mobi-mortalité attribuable aux maladies infectieuses d'origine alimentaire reste élevée en France, avec 1,28 à 2, 23 millions de cas annuels, dont 15 800 à 21 200 hospitalisations et entre 232 et 358 décès ». Ces évaluations ont été effectuées pour 21 agents microbiens : 10 bactéries, 3 virus et 8 parasites.
Le top 3 des agents pathogènes
Le BEH prévient : « les agents pathogènes les plus fréquents ne sont pas nécessairement ceux provoquant les conséquences les plus sévères ».
Les norovirus sont responsables du plus grand nombre d'infections alimentaires (517 593 cas, soit 34% du nombre total de cas d'origine alimentaire) et au troisième rang en nombre d'hospitalisations et au 7ème rang en nombre de décès.
Les infections à Campylobacter spp. se situent au 2ème rang en nombre de cas (392 177 cas, 26% du nombre total), au premier rang en nombre d'hospitalisations, et en 3ème rang en nombre de décès.
Les infections à Salmonella spp. se classent en 3ème position en nombre de cas (183 002, 12% du nombre total), en 2ème position en nombre d'hospitalisations et en 1ère position en nombre de décès (67 cas décédés).
Ces trois premiers agents infectieux correspondent « à 70% de l'ensemble des cas symptomatiques et des cas hospitalisés d'origine alimentaire ».
Le BEH note également que si Listeria monocytogenes n'est pas un agent infectieux fréquent, il est en revanche responsable d'un grand nombre de décès : en 2ème position, avec 65 cas décédés.
L'importance du virus de l'hépatite E
Santé Publique France note aussi que « le poids du virus de l'hépatite E apparaît considérable avec environ 59 300 cas d'origine alimentaire, dont 500 hospitalisés et 18 décès chaque année. A notre connaissance, il n'existe pas d'estimations similaires dans d'autres pays. L'importance de ce virus comme agent infectieux d'origine alimentaire est de plus en plus reconnue en France. » Des initiatives ont été prises pour diminuer les risques de contamination alimentaire, comme l'étiquetage sur la nécessité de bien cuire les aliments à base de foie de porc cru destinés à être consommés cuits.
Pour cette agence sanitaire, l'ensemble de ces résultats indiquent que tous les acteurs intervenant dans la sécurité sanitaire des aliments doivent rester vigilants. Ainsi, pour le norovirus, il faut continuer à sensibiliser « le personnel de cuisine sur le risque fécal-oral et sur le respect des bonnes pratiques d'hygiène lors de la manipulation des aliments ».
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