Pour la journée mondiale de lutte contre l'endométriose, qui touche une femme sur dix, le ministère de la Santé a annoncé plusieurs mesures et actions pour les prochaines semaines. Au programme : étendre l’accès à l’Endotest, améliorer la prévention chez les jeunes, la formation des soignants libéraux et mener une réflexion sur l’encadrement des centres chirurgicaux.
Pour l’Endotest, « sur le terrain, les patientes attendent », indique le cabinet du ministère. Aujourd’hui cantonné à 80 établissements, ce test salivaire diagnostique de l’endométriose (développé par le laboratoire Ziwig) sera proposé et totalement remboursé en troisième intention dans 20 centres agréés supplémentaires, portant leur nombre total à 100.
Les données en vie réelle permettant d’évaluer l’efficacité du test seront récupérées auprès des 2 500 premières femmes incluses dans le dispositif mais le ministère souhaite que jusqu’à 25 000 femmes puissent en bénéficier. L’arrêté sera signé début avril et la ministre espère annoncer rapidement un remboursement généralisé si la Haute Autorité de santé (HAS) conclut à une réussite de l’expérimentation, actuellement menée dans le cadre du forfait innovation.
Sensibiliser à l’école dans le secondaire
Pour ce qui est de la prévention, deux chartes en partenariat avec l’agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine ont été signées ce 28 mars par la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles Catherine Vautrin dans cette région que le ministère qualifie d’« engagée et précurseure ».
La première charte avec le rectorat vise à organiser la sensibilisation à l’endométriose dans les collèges et lycées pour que « chaque jeune femme ait un moment de prévention sur cette pathologie durant son parcours scolaire ». Si la mesure « porte ses fruits », le ministère souhaite la généraliser partout en France.
La seconde charte avec les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) concerne la formation des soignants libéraux. « Concrètement, cela doit se traduire par une amélioration du dépistage et du diagnostic dont le délai moyen de sept ans est encore trop long », déclare le ministère de la Santé.
Finalement, un travail de réflexion a été entrepris pour envisager la manière d’encadrer les centres d’expertise réalisant les chirurgies dans le cadre d’endométriose sévère. Le ministère espère qu’à l’été 2025, le groupe de travail parvienne à proposer une labellisation pour agréer ces centres.
Quelques chiffres relatifs aux affections longue durée (ALD) ont par ailleurs été dévoilés par le cabinet du ministère. Entre 2019 et 2024, le taux de patientes en ALD 31 pour endométriose a triplé, passant de 7 000 à 21 000. En 2024, 65 % des demandes d’ALD 31 pour cette pathologie ont reçu un avis favorable. Le ministère se félicite d’une meilleure appropriation par le corps médical des patientes éligibles à l’ALD 31.
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