À l’occasion du congrès de la Société européenne de radiothérapie et d’oncologie (Estro) du 2 au 6 mai à Vienne, plusieurs résultats d’essais cliniques portent sur la désescalade dans certains cancers avec des protocoles plus courts, des doses plus faibles ou une personnalisation du traitement.
L’essai clinique européen de phase 3, Portec-4a, explore ainsi une technique de profilage moléculaire pour adapter la posologie de la curiethérapie vaginale dans le cancer de l’endomètre. Les résultats présentés au congrès décrivent un test moléculaire classant les tumeurs dans des catégories de risque permettant d’adapter le schéma thérapeutique. Ainsi, dans le groupe de femmes ayant bénéficié du profilage, 46 % des patientes ont évité une brachythérapie inutile, sans que cela influe sur leur pronostic. Celles avec un profil moléculaire « désavantageux » ont reçu une approche plus intensive avec une radiothérapie pelvienne plutôt qu’une brachythérapie vaginale, leur permettant un meilleur contrôle locorégional avec un taux de récurrence de 8,4 % contre 30,5 % dans le bras témoin.
Doses plus faibles et moins de séances
Autre présentation, cette fois dans le cancer de la prostate localisé, un protocole de radiothérapie plus court (42,7 Gray en sept sessions sur 2,5 semaines) semble tout aussi efficace que le traitement standard (78 Gray en 39 sessions sur huit semaines) jusqu’à 10 ans post-traitement, d’après les résultats de l’essai clinique Hypo-RT-PC. La survie sans récidive ni besoin de traitements additionnels était ainsi préservée (72 % pour le schéma thérapeutique court contre 65 % pour le standard), ainsi que la survie totale (81 % contre 79 %). Dans les deux groupes, la mortalité liée au cancer de la prostate était de 4 % et les effets indésirables urinaires et digestifs légers à modérés.
L’intérêt d’une radiothérapie plus courte et à plus faible dose s’est aussi révélé dans le cancer anal précoce. Les résultats de l’essai clinique de phase 2 ACT4-Plato sont publiés dans le Lancet Oncology. Les chercheurs y démontrent qu’un schéma court d’une technique de radiothérapie hautement ciblée à faible dose (dite intensity-modulated radiotherapy, IMRT) était équivalent au régime IMRT standard. À raison de 41,4 Gray en 23 séances au lieu de 50,4 Gy en 28 séances, le nouveau procédé est associé à une réponse clinique complète à six mois pour 92 % des patients, contre 87 % en traitement standard, avec moins d’effets indésirables.
Le taux de micro/nanoplastiques dans l’athérome carotidien est associé à la sévérité des symptômes
Dans la cholécystite, la chirurgie reste préférable chez les sujets âgés
Escmid 2025: de nouvelles options dans l’arsenal contre la gonorrhée et le Staphylococcus aureus
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé