En publiant son ouvrage « Praxis Medica », le médecin et anatomiste Suisse, né à Bâle le 28 octobre 1536, a été le premier à classer les maladies en fonction de leurs symptômes.
Travaux sur la rétine et le cristallin
Fils d’un intellectuel autodidacte, fermier devenu correcteur d’imprimerie après avoir appris tout seul le grec, le latin et l’hébreu, Platter fut envoyé par son père étudier la médecine à Montpellier en 1552. Après avoir obtenu son bonnet de docteur à Bâle en 1557, il occupa les chaires de médecine théorique et pratique de l’université locale se faisant remarquer, disciple de Vésale, pour ses autopsies qu’il pratique en public comme en privé. Mais c’est surtout pour ses travaux ophtalmologiques que Platter est passé à a postérité. Il se pencha ainsi sur les capacités sensorielles de la rétine et du cristallin ainsi que leurs fonctions. Et c’est en observant son propre œil qu’il étudia la myopie ainsi que certaines cécités.
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Épidémiologiste vant l’heure
Platter fut est un des premiers à attribuer les maladies mentales à des causes naturelles et non à des causes divines ou surnaturelles. Épidémiologiste avant l’heure, le médecin bâlois laissa aussi de nombreux textes sur les épidémies de peste qui ravageaient la Suisse à l’époque, avec force statistiques sur le nombre de malades, de guérisons et de décès.
Un herbier qui fit l’admiration de Montaigne
À côté de la médecine, Platter consacra le plus clair de son temps à la botanique et à la constitution d’herbiers. Cette passion lui avait été transmise par Guillaume Rondelet dont il suivait les cours à Montpellier et qui lui enseigna la technique de séchage des plantes. Son herbier est en partie conservé à l'Université de Berne et compte 813 spécimens provenant de Suisse, de France, d'Italie, d'Espagne et d'Égypte. Montaigne, de passage à Bâle en 1580, l'admire et note dans son journal « qu'au lieu que les autres font peindre les herbes selon leurs couleurs, lui a trouvé l'art de les coller toutes naturelles si proprement sur le papier, que les moindres feuilles et fibres y apparoissent comme elles sont. » Platter parcourut aussi l’Europe avec son demi-frère Thomas, voyages qui furent l’occasion de plusieurs carnets de notes où le médecin porte un regard sociologique et curieux sur les mœurs et coutumes des habitants des pays traversés
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