Deux ans après la loi sur la fin de vie, est-elle bien intégrée par les généralistes ? C’est la question qui a été posée début janvier à 201 généralistes par BVA lors d'un sondage* pour le centre national des soins palliatifs et de la fin de vie. Les médecins ont été interrogés sur leur connaissance de la loi et leur rapport avec elle au niveau professionnel mais aussi personnel.
85 % des généralistes disent connaître l’existence d’une loi sur la fin de vie et la même proportion sait qu’elle a mis en place des directives anticipées. Pour autant, la moitié des répondants ne savent pas précisément de quoi il s’agit. À titre personnel seul 4 % des généralistes ont déjà rédigé leurs directives anticipées mais 62 % envisagent de le faire, une proportion plus importante que l’ensemble des Français qui ne sont pas majoritaires (43 %) à l’avoir déjà fait ou à vouloir le faire.
Chez les médecins ayant rédigé leurs directives anticipées ou souhaitant le faire, 78 % évoquent comme motivation la libération des proches de la responsabilité d’avoir à décider pour eux, 67 % souhaitent également éviter un acharnement thérapeutique en cas de maladie. Ceux qui n’ont pas l’intention de le faire expliquent à 53 % qu’ils font confiance à leurs proches pour décider pour eux. 44 % d'entre eux affirment ne pas savoir quels seraient leur souhait si la question venait à se poser.
Une question abordée facilement en consultation
En tant que professionnel de santé, les généralistes sont nombreux (77 %) à aborder la question des directives anticipées, les hommes (82 %) et les médecins de plus de 60 % (85 %) un peu plus que les autres. 60 % d’entre eux sont interrogés par leurs patients mais ils sont quand même une majorité (57 %) à le faire spontanément. Naturellement l’état de santé du patient influence cette discussion puisque 41 % des sondés reconnaissent qu’ils le font en priorité avec des personnes gravement malades et 36 % avec des personnes âgées. Mais quelle que soit la situation, les généralistes semblent considérer (61 %) que c’est un sujet facile à aborder et dans la plupart des cas (85 %) la discussion est bien reçue par les patients.
* Enquête réalisée par Internet du 8 au 12 janvier 2018 auprès de 201 généralistes représentatifs
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation