Manuel Valls a promis "la transparence" des chiffres sur les décès causés par l’actuelle épidémie de grippe. "Quand il y a ce type de pic (...), il y a effectivement une augmentation des décès, notamment des personnes âgées qui ont déjà d'autres pathologies et qui sont fragiles," a-t-il souligné vendredi à Paris. Mais pour l’heure, le premier ministre, coupant court à un début de polémique sur une insuffisante anticipation de cette forte épidémie estime que "nous avons répondu, me semble-t-il, avec la détermination qu'il fallait et au bon moment".
C’est précisément pour montrer cette détermination que le chef de gouvernement s’est rendu vendredi aux urgences de la Pitié Salpêtrière avec sa ministre de la Santé. L'épidémie est "particulièrement forte cette année, la plus importante de ces cinq dernières années. 2,5 millions de personnes ont été touchées cet hiver, c'est 500.000 cas nouveaux chaque semaine, donc chacun peut se rendre compte, (...) ce que cela nécessite comme engagement et comme organisation", a encore souligné Manuel Valls. "Maintenant, nous sommes en phase de décroissance, plus marquée à Paris qu'elle ne l'est dans certaines régions de province", a précisé Marisol Touraine selon laquelle, la situation "reste tendue dans certains établissements de province en particulier". Et pour cette raison, le plan Orsan déclenché le 20 février reste pour l’heure en vigueur.
Selon le nouveau réseau de surveillance de la grippe Irsan, qui se base sur des données fournies en temps réel par SOS Médecins, l'épidémie aurait pu être davantage anticipée, ce qui aurait permis de "diminuer la surchauffe hospitalière" de la semaine dernière. Les urgentistes de l'Amuf estiment aussi que la situation a été mal anticipée par les pouvoirs publics. "On adapte les réponses en fonction de ce qu'on observe sur le terrain", a répondu Marisol Touraine, qui -parlant d'une épidémie "d'ampleur européenne"- a rappelé que de premières instructions avaient été données dès la fin du mois de janvier.
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