Visite surprise ce mardi pour François Hollande. Le président s’est en effet rendu pour la signature d’une convention pour le « droit à l’oubli » au siège de la Ligue nationale contre le cancer. Cette convention doit permettre aux anciens malades du cancer de contracter un emprunt et d’accéder ainsi à la propriété sans avoir à mentionner leur ancienne maladie. Selon la convention, co-signée notamment par les ministres de la Santé Marisol Touraine et des Finances Michel Sapin, « les personnes ayant souffert d'un cancer pédiatrique avant l'âge de 15 ans n'auront pas à déclarer leur maladie cinq ans après la fin du protocole thérapeutique ». L'objectif est « que les enfants, adolescents et jeunes adultes guéris du cancer puissent sans entrave construire leur vie d'adulte », souligne le texte. D'une manière générale, tous les anciens malades, quel que soit le cancer dont ils souffraient, « n'auront pas à le déclarer » quinze ans après l'arrêt du traitement. Les délais pourront être inférieurs pour certains cancers. Une « grille de référence » sera « régulièrement actualisée » pour tenir compte « des progrès thérapeutiques » afin d'établir la liste de ces cancers qui pourront « systématiquement bénéficier d'un tarif d'assurance emprunteur standard (sans surprime) », précise la convention. A titre d'exemple, les malades atteints de cancers de la thyroïde ou des testicules, guéris à 100%, devraient en bénéficier.
Dispositif « unique au niveau international »
« C'est un pas décisif qui n'est pas le dernier », a souligné le président Hollande, « Le droit à l'oubli se trouve enfin traduit dans la réalité », s'est-il félicité, rappelant qu'il s'agissait de l'une des mesures emblématiques du troisième plan cancer qu'il avait lancé en 2014. « Une fois la maladie vaincue, elle ne viendra plus hanter » les anciens malades, a-t-il souligné, relevant que ce dispositif était « unique au niveau international ». Avant d'assister à la signature de la convention, le chef de l'Etat avait participé à une table ronde avec d'anciens malades, venus témoigner de la difficulté voire de l'impossibilité de souscrire un prêt immobilier des années parfois après leur guérison, faute d'obtenir les assurances requises.
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