La lutte contre l’obésité mise à mal par la crise. Alors que ces dernières années la progression de l’obésité a eu tendance à ralentir, la crise financière de 2008-2009 a eu l’effet inverse. D’après un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) présenté ce mercredi devant le congrès européen, l’obésité a connu un rebond dans certains pays de l’OCDE à cette période. Le rapport rappelle que plus de la moitié des adultes et un enfant sur cinq en moyenne affichent des surcharges pondérales dans les pays membres de l’Organisation.
La raison de cette augmentation de l’obésité en temps de crise, les habitudes alimentaires. Pour des motifs économiques on constate une réduction des dépenses alimentaires et un report vers des produits plus bon marché mais également plus riches en calories. Plus onéreux, les fruits et légumes sont davantage délaissés, par exemple le rapport souligne que chaque augmentation de 1% du taux de chômage aux Etats-Unis s'est traduite par une baisse de la consommation de 5,6% des fruits et légumes entre 2007 et 2009. De la même manière, au Royaume-Uni, les dépenses alimentaires ont baissé de 8,5% en termes réels en 2008-2009, mais sans impact sur la consommation de calories, celle-ci étant même légèrement en hausse. Une étude australienne a montré que les personnes touchées par la crise avaient un risque de devenir obèses supérieur de 20% à celles n'ayant pas été touchées.
La prise en charge de la surcharge pondérale représente en moyenne 3% des dépenses de santé des différents pays, voire entre 5 et 10% aux Etats-Unis.
Les pays le plus touchés par l’obésité dans l’OCDE sont le Mexique, la Nouvelle Zélande et les Etats-Unis où on dénombre en moyenne plus de 30% d'obèses.
Après avoir connu une croissance très rapide dans les années 90, la situation s'est stabilisée et les taux d'obésité n'augmentent plus dans des pays comme le Royaume Uni, l'Italie et les Etats-Unis. Pour d'autres pays, comme l'Australie, du Canada, de la France, du Mexique, de l'Espagne et la Suisse, l’OCDE note que les taux continuent à augmenter au rythme de 2 à 3% par an.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation