L’exposition orale au dioxyde de titane (E171), un additif alimentaire employé couramment (en particulier dans les confiseries, et dans certains dentifrices), est susceptible de provoquer plusieurs effets indésirables sur la santé. C’est ce que révèle une nouvelle étude de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) menée sur des rats qui vient d’être publiée ce 20 janvier dans la revue Scientific reports. Au vu de ces résultats, les ministères de l’économie, de la santé et de l’agriculture ont conjointement pris la décision de saisir l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) afin que celle-ci détermine si cet additif présente un réel danger pour les consommateurs. Les conclusions devraient être rendues publiques fin mars.
Plus précisément, les travaux dirigés par l’INRA démontrent que le E171 pénètre la paroi intestinale et se retrouve donc dans l’organisme. Or, l’absorption de la fraction nanoparticulaire de l’additif serait liée à des troubles du système immunitaire. De même, les chercheurs ont découvert qu’une exposition orale chronique induit de façon spontanée des lésions prénéoplasiques dans le côlon chez 40 % des animaux. Enfin, cette substance a accéléré le développement des lésions déjà existantes. Ces observations mettent ainsi en évidence un effet initiateur et promoteur des stades précoces de la cancérogenèse colorectale sans toutefois permettre d’appliquer ces conclusions à l’homme
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