Si le pronostic des cancers s’est globalement amélioré au cours de ces 20 dernières années, cette amélioration varie fortement selon les localisations. Tel est le constat dressé par l’étude sur « la survie des personnes atteintes de cancer entre 1887 et 2007 publiée ce jeudi par l’Inca et l’Invs au lendemain de la journée mondiale contre le cancer. L’amélioration la plus marquante a été observée pour le cancer de la prostate pour lequel la survie à 5 ans est passée de 70 % en 1990 à 90 % en 2002. Pour les auteurs, cette progression « est due à la fois à une augmentation de la durée d’observation de la maladie du fait du dépistage individuel par le dosage des PSA et aux bénéfices d'une prise en charge plus précoce ». Même chose pour le cancer du colon, du sein, ou de la thyroïde pour lesquels, la survie à 5 ans a également fortement progressé (+8 % entre 1990 et 2002), grâce, là encore à « l’anticipation du diagnostic ».
Pour d’autres cancers comme les hémopathies malignes, l’amélioration de la survie est d’avantage en rapport avec les progrès thérapeutiques. Ainsi la survie à 5 ans des LMC est passée de 46 % en 1990 à 69 % 2002. Mais dans le même temps certains cancers n’ont enregistré quasiment aucune progression et restent de mauvais pronostic. « C’est en particulier le cas des cancers associés au tabac et à l’alcool (poumon, voies aéro-digestives supérieures) notent les auteurs ce qui renvoie à l’importance des actions de prévention primaire ».
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation