Au décours d’un orage, le 7 juin 2013, SOS Médecins Nantes notait à partir de 21 heures une augmentation brutale des appels à pour crises d’asthme. Et du 7 au 10 juin, 152 appels pour le même motif ont été enregistrés contre 27 les quatre jours précédents. Soit 38 patients en moyenne par jour contre 6 au cours du mois de mai 2013. Que s’était-il passé ?
Le BEH qui rapporte cet épisode de crises d’asthme en masse touchant significativement les adultes jeunes (10-39 ans) précise que le Pollinarium Sentinelle de Nantes avait notifié un début de pollinisation du ray-grass (ou ivraie vivace) le jour même. Dans les deux heures précédant le début des appels, un orage accompagné d’une augmentation de la vitesse moyenne du vent et de deux pics de précipitations était en fait à l’origine du problème.
Éclatement des grains de pollen
Le phénomène serait lié à un mécanisme d’éclatement des grains de pollen en particules polliniques, avec une diffusion intense et rapide provoquée par les rafales de vent. La micronisation des grains de pollen permet une pénétration plus profonde dans l’arbre respiratoire.
Après la description d’un pic d’asthme suite à un orage survenu à Londres en 1994, les publications se sont multipliées. Des évènements d’ampleur majeure sont survenus à Melbourne (Australie) au cours du printemps austral de 2016, où neuf personnes sont décédées et seules 89 % des patients avaient des antécédents de rhinite allergique et 37 % étaient asthmatiques connus.
En France, peu d’épisodes similaires ont été décrits sauf en juin et juillet 2006 en Île-de-France et en juin 2016 dans les Hauts-de-France. « Même si ce phénomène reste peu fréquent, les recommandations destinées aux personnes allergiques aux pollens devraient insister sur la nécessité de rester à l’intérieur des maisons avec les fenêtres fermées à l’approche d’un orage pendant les périodes d’émission de pollens », précisent les auteurs de l'article du BEH.
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