"Rien ne bougera au CHU sans qu'une décision politique courageuse ne soit prise". Le neveu de Vincent Lambert, patient plongé dans un état végétatif depuis 2008, a écrit à François Hollande.
Dans ce courrier daté du 10 janvier, il rappelle que, "par un arrêt du 16 juin 2016, la cour administrative d'appel de Nancy (...) a enjoint le CHU de Reims (...) de répondre aux obligations lui incombant (...), c'est-à-dire de reprendre et achever la procédure collégiale, en prenant évidemment en compte les souhaits de Vincent tels qu'ils ont été actés par une multitude de décisions de justice", souligne François Lambert.
Le CHU de Reims avait en effet lancé puis stoppé deux procédures d'arrêt des soins, l'une portée par le docteur Eric Kariger en 2013, l'autre par son successeur, le docteur Daniéla Simon, en 2015. Un processus suspendu, le médecin référent estimant insuffisantes les conditions de sérénité pour prendre une décision.
Après une première décision favorable du juge administratif, François Lambert l'a saisi en octobre pour enjoindre, sous peine d'astreinte, au CHU de Reims de reprendre la procédure sur un éventuel arrêt des soins du patient conformément aux décisions de la CEDH et du Conseil d'Etat, qui s'étaient prononcés pour un arrêt des soins. "La réponse du CHU montre un profond mépris à l'égard des décisions de justice", estime-t-il.
Il interpelle François Hollande: "Vous avez vous-même nommé par décret en date du 24 février 2015 Dominique de Wilde à la tête du CHU de Reims. Vous pouvez donc faire pression sur elle pour que la légalité ne soit pas que théorique au sein de l'établissement dont elle a la charge".
De leur côté, les parents de Vincent Lambert ont porté plainte fin décembre contre le CHU de Reims pour "délaissement de personne hors d'état de se protéger". Il y 18 mois, la mère avait, elle aussi, écrit au président de la République.
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