Alors qu’il existe une inquiétude sur l’explosion du nombre de cas de démence chez les personnes âgées dans les prochaines décennies, des chercheurs américains de la faculté de médecine de Boston constatent, dans un travail basé sur les données de l’étude de Framingham. (NEJM, 10 février), que le taux d’apparition des démences depuis 40 ans semble en diminution de 20% tous les dix ans.
Les auteurs ont observé pendant une quarantaine d’années chez les sujets inclus dans la cohorte de Framingham le taux d’apparition des nouveaux cas de démence à tout âge en prenant en compte des facteurs comme les années d’étude, le tabagisme, les maladies chroniques (diabète, HTA, hypercholestérolémie).
En examinant quatre périodes distinctes dans la cohorte Framingham, (1970-1979, 1980-1989, 1990-1999, 2000-2009), les chercheurs ont découvert un déclin progressif de l’incidence de la démence chez les sujets de tous âges. Ce déclin semble observé exclusivement pour les personnes ayant au moins un niveau d’études secondaires. Il est plus marqué pour les démences d’origine vasculaire (démences vasculaires ou post-AVC). Ce qui, selon les auteurs, illustre l’importance d’un traitement efficace des AVC et des mesures de prévention des maladies cardiaques.
D’après le Dr Sudha Seshadri (neurologue à la faculté de médecine de Boston), et investigateur principal de l’étude, « une prévention efficace pourrait réduire au moins en partie l’explosion du nombre de personnes affectées par la maladie dans quelques dizaines d’année ». Cependant, les auteurs préviennent que cela ne signifie pas que le nombre total de personnes atteintes de démence diminuera dans un avenir proche. En effet, chez les baby-boomers vieillissant et les gens vivant plus longtemps, le poids de la démence continuera à augmenter.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation