Depuis quelques années, la pratique du toucher vaginal en tant qu’examen systématique de dépistage est lentement abandonnée par bon nombre de généralistes français. Une étude de l’American College of Physicians (ACP) apporte de l’eau à leur moulin.
Basée sur une analyse des études et essais cliniques publiés en langue anglaise de 1946 à 2014, parue récemment dans les Annals of Internal Medicine, elle conclut que le toucher vaginal systématique pratiqué lors de l’examen gynécologique annuel des femmes est inutile, voire contre-productif. Sur quels arguments s’appuie le collège ? Selon cette institution, cet examen gênant pour un certain nombre de femmes, ne permet que rarement de détecter des maladies graves, il ne réduit pas la mortalité et conduit à des résultats faussement positifs ou négatifs qui entraînent des coûts supplémentaires.
Dans leurs recommandations délivrées au sein du même article, ce groupe de praticiens estiment que cet examen est utile seulement pour des femmes présentant certains symptômes : pertes vaginales, saignements anormaux, douleurs, problèmes urinaires et dysfonctionnement sexuel. Il ne l’est pas pour les femmes sans symptômes, présentant un risque moyen de cancers gynécologiques et non enceintes.
Surdité congénitale : une thérapie génique est efficace chez l’enfant mais aussi l’adulte
Un 48e système de groupe sanguin découvert : les coulisses de la recherche
Neutropénie sous clozapine : des experts abaissent le seuil pour interrompre le traitement
Booster la recherche en santé passe par donner aux médecins les moyens d’en faire