Quelles sont les raisons pour lesquelles un patient ne va pas mentionner son homosexualité à son médecin traitant ? Y-a-t-il une modification de la prise en charge médicale et sociale du patient une fois cette information connue ? Des questions auxquelles veut tenter de répondre l’étude HomoGEN. Guillaume Potherat (photo) généraliste remplaçant de 32 ans en région parisienne -qui se dit lui-même concerné par cette thématique- a décidé de s’emparer de ce sujet pour sa thèse. « Lors de mon stage chez le praticien j’avais vu deux ou trois patients et je m’étais posé la question de savoir s’ils étaient homosexuels ou pas. Après coup je me suis dit " c’est dommage on n’a pas proposé de dépistages " ». Selon lui « la sexualité en médecine est encore un sujet tabou il est peu abordé pendant les études, l’homosexualité en particulier ».
Pourtant c’est une thématique à part entière qui mérite d’être abordée « les médecins vont dire qu’il n’y a pas de différence de prise en charge et c’est bien de réagir comme ça, mais pour certaines pathologies si on ne sait pas que le patient est homo on peut passer à côté ». Guillaume Potherat en a l’exemple concret dans l’un des cabinets où il remplace avec une patientèle homosexuelle importante : « j’ai clairement des pathologies, certaines IST en proportion plus importante, par exemple les rectites à gonocoques ou les rectites à chlamydia ». Selon lui cela répond aussi à une logique de prévention : « On a quand même depuis quelques années en France, à Paris en particulier, une augmentation des séroconversions VIH. Peut-être parce qu’il y a moins de prévention primaire au niveau des médias, donc c’est le travail du généraliste d’en parler ». Le généraliste espère obtenir au moins 2000 réponses à son questionnaire, il en est pour l’instant à la moitié. Après cette première phase, il approfondira la question avec des entretiens.
Etude HomoGEN: https://homogen.typeform.com/to/I5YeHi
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