L'épidémie de bronchiolite est de plus en plus sévère. Si bien que les nombres de passages aux urgences et d’hospitalisations qui y sont liés atteignent des niveaux supérieurs à ceux observés depuis plus de 10 ans (lors pics épidémiques), indique le dernier bulletin hebdomadaire de surveillance de la bronchiolite de Santé publique France. Même si durant la première semaine de novembre, on a constaté un infléchissement de la dynamique de l'épidémie, les indicateurs de surveillance de la bronchiolite sont toujours à la hausse.
« En semaine 44 (soit du 31 octobre au 6 novembre 2022), les hospitalisations pour bronchiolite représentent 50 % des hospitalisations suite à un passage aux urgences chez les enfants de moins de deux ans. En comparaison, ce pourcentage était d’environ 40 % lors des pics des saisons précédentes », précise le document. L’épidémie est globalement plus marquée dans les départements de la moitié nord de la France.
Santé publique France note également pour la première semaine de novembre, une augmentation de 22 % des actes de SOS médecins liés à la bronchiolite par rapport à la semaine précédente.
La réponse du ministère de la santé
Devant cette vague épidémique record, François Braun vient de décider l’activation du plan Orsan Epi-Clim. Le but est d'optimiser l'organisation de notre système de santé et en particulier les prises en charge pédiatriques en ville comme à l'hôpital, face à des tensions déjà rencontrées dans certaines régions, comme en Île-de-France.
Ce plan Orsan Epi-Clim décline une série de mesures qui seront relayées dans chaque territoire, par les Agences régionales de santé : comme « assurer une structuration opérationnelle de la réponse aux besoins de santé sur chaque territoire, en veillant à la pleine mobilisation de tous les acteurs de santé (publics et privés) ; adapter finement les capacités d’hospitalisation pour garantir un équilibre entre les besoins de santé et les capacités de prise en charge ; veiller à ce que la permanence des soins en médecine de ville soit territorialement adaptée au niveau de tension rencontré, etc. », indique le communiqué du ministère.
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