Si « Le Généraliste » était paru en avril 1901

Les Egyptiens, plus anciens ivrognes au monde  !

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Publié le 02/04/2016
histoire

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Ce n'est pas d'hier que la dive bouteille exerce ses séductions sur l'homme. Nous le savions déjà par l'histoire de Noé.


Le « Temperance Record » nous apprend que déjà, aux jours de Joseph et de Moïse, l'alcoolisme était un des facteurs de décadence de la vieille Égypte, et que les Égyptiens peuvent être considérés comme les plus anciens ivrognes du monde.
Le café ou la brasserie égyptienne ressemblait, par bien des détails, à nos cafés modernes. Il ne s'étalait pas toutefois dans les voies les plus fréquentées, mais se cachait, au contraire, dans les rues obscures.

Les murs de ces « cafés » étaient blanchis à la chaux et la salle était suffisamment garnie de sièges, d'escabeaux et de bancs. Les liqueurs étaient très variées, mais peuvent se ramène à trois genres principaux. Il y avait le arp ou vin, le hek ou bière et le skodou ou alcool de palmier. L’arp comprenait un grand nombre de vins indigènes ou importés de Syrie par les Phéniciens.

Mais les Égyptiens étaient surtout des buveurs de bière. La quantité de hek consommée par toutes les classes, depuis le Pharaon et sa cour jusqu'aux castes les plus infimes, était colossale. Un des plus importants fonctionnaires était le ½ superintendant des brasseries royales » attaché au palais.

La bière égyptienne ne devait pas différer de beaucoup de notre bière moderne car elle était fabriquée avec de l'orge, du maïs. Le peuple buvait encore une autre bière noire, semblable à celle dont font usage encore aujourd'hui les Nubiens. Celle-ci était préparée avec le millet.

L'intempérance devint si générale que des ligues se créèrent pour propager les principes de l'abstinence ; des peintures et des inscriptions prouvent que la lutte contre l'alcoolisme remonte au temps de Sésostris.

On a trouvé dans les nécropoles et sur les momies des peintures représentant des buveurs en état d'ivresse emportés par des camarades plus sobres. On en voit aussi emmenés - au poste ? - par des agents. Une des plus curieuses de ces peintures représente une compagnie de dames du monde élégamment vêtues, buvant des coupes de vin, tandis que d'autres dames montent par lleur attitude qu'elles sont choquées par de pareils procédés    !

(« La Médecine moderne », avril 1901)


Source : lequotidiendumedecin.fr