De trop grandes variations du taux sérique de LDL cholestérol pourraient diminuer les performances cognitives chez les personnes âgées. C’est ce que semblent démontrer des travaux publiés dans Circulation du 18 juillet.
Ces recherches incluent 4 428 personnes âgées entre 70 et 82 ans qui viennent d’Écosse, d’Irlande ou de Hollande et qui ont participé à l’étude PROSPER (PROspective Study of Pravastatin in the Elderly at Risk). Les participants présentaient soit une maladie vasculaire, soit avaient des risques importants d’en développer une suite à des antécédents d’hypertension, de diabète ou du fait de fumer.
Les scientifiques ont donc fait passer quatre types de tests cognitifs à ces patients. Ils ont évalué leur attention sélective, la vitesse de traitement de l’information et la mémoire verbale via un rappel immédiat ou un rappel différé de 20 minutes. « Nos résultats suggèrent pour la première fois que ce n’est pas juste la moyenne du taux de LDL qui est lié au bon fonctionnement du cerveau, mais aussi de combien ce taux varie d’une mesure à l’autre », dévoile Roelof Smit, qui a dirigé l’étude et actuel étudiant en doctorat au centre médical de l’université de Leiden (Hollande). Par exemple, les résultats indiquent que les individus présentant les variations les plus importantes du taux de cholestérol prennent en moyenne 2,7 secondes de plus que les autres pour finir un test cognitif basé sur les couleurs. Mais le lien va plus loin. Les fluctuations majeures de LDL sont corrélées avec un moindre flux sanguin cérébral et des hypersignaux plus forts visibles à l’IRM au niveau de la substance blanche. Or, ces deux phénomènes sont eux-mêmes liés à des dysfonctionnements endothéliaux. Cette association entre ces variations et les fonctions cognitives a été relevée indépendamment de la moyenne du taux de cholestérol et de l’usage de statine.
Ces observations semblent montrer que les variations de cholestérol jouent un rôle dans les fonctions cognitives. Les mesures du LDL changent selon le régime, l’exercice physique, la fréquence de prise de statine et d’autres facteurs. « Cependant, ces fluctuations peuvent aussi refléter un dérèglement homéostatique de plus en plus important, dû à l’âge ou à une maladie », explicite le Pr Jukema, auteur senior de l’étude.
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