Mettre le paquet sur la prévention. Voilà peut-être la priorité le plus mise en avant par Emmanuel Macron dans son programme santé lors de la campagne 2017. Il est donc maintenant temps pour lui de passer à l’action, et ça tombe bien : les Français ont quelques idées à lui suggérer sur le sujet. En effet une enquête BVA pour la Fondation April* révèle les souhaits de la population dans ce domaine. Les deux domaines sur lesquels il faut agir pour les sondés sont : l’alimentation et la lutte contre la « malbouffe » à 53%, suivi de l’environnement pour 31%, avec une proportion encore plus importante chez les Franciliens (38%) sur ce dernier point. La réduction des addictions (25%) et la surveillance des maladies : dépistages, examens préventifs (24)% complètent les thèmes plébiscités par les Français.
Dans quels domaines agir en priorité en matière de prévention santé ? by amandine.leblanc
Le nouveau président de la République souhaite faire du méecin traitant un des acteurs de cette relance de la prévention et apparemment les Français partagent cette orientation. Dans l’enquête ils sont 55% à citer le médecin généraliste comme l’acteur le plus pertinent pour diffuser les « bonnes pratiques en matière de santé ». Les médecins de famille devancent ainsi les parents (40%) et l’école (28%). Ces acteurs étant cités bien avant l’assurance maladie et le ministère de la Santé (24%). Sur les populations à cibler en priorité dans le domaine de la santé, les sondés mentionnent en premier lieu les enfants (63%) très largement devant les populations les moins favorisées (38%) ou les personnes âgées (31%).
Au-delà des questions de prévention, Emmanuel Macron a promis un peu plus de moyens pour la santé au niveau financier avec un Ondam relevé et il serait bien inspiré de tenir parole puisque, pour 40% des Français le manque de personnel et de moyens dans les hôpitaux est le principal frein à un accès équitable à la santé pour tous, à égalité avec les déserts médicaux. Les délais pour avoir un rendez-vous chez un spécialiste (35%), les inégalités de revenus pour se soigner (34%) où les dépassements d’honoraires et tarifs libres de certains professionnels (31%) sont aussi pointés du doigt comme point noir de l’accès aux soins. Ils sont d’ailleurs 49% à considérer que les soins ne sont pas au juste prix, un sentiment qui s’accentuent chez les personnes atteintes de maladie grave ou chronique (60%).
Enquête BVA pour la Fondation April, réalisée par téléphone du 31 mars au 1er avril 2017 auprès de 963 répondants représentatifs de la population française
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