La riposte n’aura pas tardé. Dans un communiqué publié ce vendredi, le Syndicat national des médecins homéopathes français (Snmnf) répond aux critiques récemment formulées par le Conseil scientifique des académies des sciences européennes (European Academies Science Advisory Council - EASAC) à l’encontre de l’homéopathie.
Alors que les experts européens pointaient du doigt l'absence de preuve solide et reproductible de l'efficacité des produits homéopathiques, le Snmnf dénonce un faux procès basé sur « une sélection parcellaire des travaux scientifiques réalisés en homéopathie ». Tandis que « les conclusions de quatre méta-analyses effectuées sur l’ensemble des études randomisées en double aveugle effectuées en homéopathie, étaient positives, [...] l'EASAC a fait le choix de fonder ses conclusions sur une cinquième méta-analyse [moins favorable]" regrettent les homéopathes.
Par ailleurs, l’EASAC se réfère à un rapport australien parvenant à des conclusions négatives sur les preuves de l'homéopathie. « Or cette étude est extrêmement contestable » estime le Snmnf.
Quant au risque de perte de chance « là aussi, il s’agit d’une contre-vérité », rétorque le syndicat. Et de citer pour preuve l’étude pharmaco-épidémiologique EPI 3 qui montre « que la pratique médicale homéopathique est sans danger ». Ce travail a comparé l’évolution de l’état de santé de plus de 8 500 patients souffrant soit de troubles anxiodépressifs, soit de troubles musculosquelettiques soit d’infections des voies aériennes suivis pendant un an par 825 médecins, homéopathes ou non. À l’issue de ce suivi, les auteurs ne mettent en évidence aucune différence significative entre les deux populations de malades, tant en termes de gravité de leur pathologie lors de la prise en charge que de résultats, quelle que soit la thérapeutique utilisée.
Par ailleurs, cette étude montre « qu’un patient qui consulte un médecin homéopathe coûte 35 % de moins à l’assurance maladie », se félicite le Snmnf.
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