Un article paru dans le British Medical Journal s’est intéressé aux lésions de type cervical intraepithelial neoplasia grade 2 (CIN2), et plus particulièrement à leur régression, leur stabilisation, et à leur évolution. Ainsi qu’à la surveillance des patientes porteuses de ces lésions cervicales. Ce travail a été effectué en analysant 36 études incluant au total 3 160 femmes (7 essais randomisés, 16 études prospectives et 13 rétrospectives).
Il a été observé que la moitié des lésions CIN2 non traitées régressent spontanément au bout de deux ans. Une progression vers une lésion CIN3 ou un stade plus avancé, évolue dans le temps, avec un taux de 5% à 3 mois, 14% à 12 mois, 18% à 24 mois et 24% à 36 mois.
Une régression de 60% chez les moins de 30 ans
Chez des femmes âgées de moins de 30 ans, on a observé des taux encore moins élevés de progression et des taux plus élevés de régression des CIN2. « Sur 1000 femmes de moins de 30 ans avec un diagnostic de CIN2, chez 600 d'entre elles, il a été observé une régression ; chez 230 aucun changement ; et chez 110 une progression des lésions, au cours d’une surveillance active sur une période de 2 ans », indiquent les auteurs de cet article. Et de conclure : « Une surveillance active, plutôt qu’une intervention immédiate est justifiée, spécialement chez les femmes les plus jeunes qui sont plus à même à se faire suivre ».
Attention au sur-traitement
Ce sujet sur la surveillance active des lésions cervicales est défendue par de nombreux spécialistes qui regrettent que beaucoup trop de femmes se font traiter et subissent une conisation pour des lésions qui n'en valent pas la peine. Ce risque de sur-traitement avait été au cœur de communications du 41ème congrès national de la Société française de colposcopie et de pathologie cervico-vaginale, en janvier dernier.
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